Une planification efficace du patrimoine se déroule tout au long de l’année. Toutefois, vous pouvez prendre certaines mesures clés avant la fin de l’année et au début de la nouvelle année qui, d’un point de vue de planification fiscale, peuvent avoir une incidence positive sur la santé de vos finances.
Bien que la liste suivante ne soit pas exhaustive, voici quelques points importants à considérer dès maintenant pour 2025, ainsi que des éléments à prendre en considération pour la nouvelle année.
Si vous deviez plus de 3 000 $ d’impôt (1 800 $ pour les résidents du Québec) au moment de produire votre déclaration de revenus personnelle (soit la somme totale d’impôt à payer moins l’impôt retenu à la source) pour 2024, vous avez peut-être reçu un avis de l’Agence du revenu du Canada (ARC), ou de Revenu Québec (RQ) pour les résidents du Québec, vous demandant de verser des acomptes provisionnels trimestriels pour 2025.
Si vous n’avez pas versé ces acomptes provisionnels et que vous vous attendez à devoir payer un impôt net de plus de 3 000 $ (1 800 $ pour les résidents du Québec) en 2025, vous devriez effectuer un paiement le plus tôt possible. Cela réduira ou évitera l’imposition d’intérêts et de pénalités sur les acomptes provisionnels.
Remarque : Les intérêts sur les acomptes et les sommes en souffrance dus à l’ARC sont composés quotidiennement au « taux prescrit », majoré de 4 %. Les paiements en retard à RQ sont également soumis à des intérêts.
Consultez votre conseiller fiscal ou votre conseiller en placement pour qu’il examine votre situation. Dans le cas des placements, les opérations doivent être enregistrées au plus tard le 30 décembre 2025 afin qu’elles puissent être réglées avant la fin de l’année (selon le cycle de règlement T+1).
N’oubliez pas que d’autres facteurs, comme les contraintes de liquidité pour les placements non traditionnels, pourraient limiter votre capacité à négocier certaines positions dans de brefs délais.
Assurez-vous de tenir compte de la fluctuation des taux de change si les investissements ne sont pas libellés en dollars canadiens.
Remarque : En mars 2025, le gouvernement a annulé la hausse proposée du taux d’inclusion des gains en capital. Par conséquent, le taux d’inclusion reste à 50 %.
Voici des stratégies à envisager :
Remarque : Si vous êtes propriétaire d’un REER de conjoint, vous devez tenir compte des règlesd’« attribution du revenu » qui peuvent s’appliquer aux retraits que vous effectuez du compte, si votre conjoint a versé des cotisations au cours de l’année ou des deux années civiles précédentes.
Exemple : L’ouverture d’un CELIAPP avant la fin de l’année vous permettrait de cotiser jusqu’à 16 000 $ en 2026 (en supposant qu’aucune cotisation n’est versée cette année), tandis que l’ouverture d’un CELIAPP en 2026 ne vous permettrait de cotiser que 8 000 $ en 2026.
Faire don de certaines immobilisations directement à des organismes de bienfaisance, comme des titres cotés en bourse, peut vous permettre d’accroître les économies d’impôt réalisées.
Remarque : Certaines organisations caritatives peuvent avoir besoin de plus de temps pour accepter et traiter les dons pendant cette période. Vous devez planifier en conséquence. L’IMR pourraient réduire l’efficience fiscale des dons. Aux fins du calcul annuel de l’impôt minimum du particulier, l’IMR limite le montant des crédits d’impôt pour les dons à 80 % du montant pouvant être demandé en vertu des règles normales de l’impôt sur le revenu. Il exige également que 30 % des gains en capital provenant du don de titres cotés en bourse soient inclus dans le calcul du revenu imposable (comparativement à 0 % selon les règles normales de l’impôt sur le revenu). Consultez votre conseiller fiscal pour connaître l’incidence de l’IMR sur vos dons.
Cela comprend, sans s’y limiter :
Si vous anticipez que votre taux global d’imposition de l’année prochaine sera sensiblement différent de celui de cette année, vous pouvez envisager de comptabiliser ou de reporter intentionnellement des éléments du revenu imposable, des déductions et des crédits afin de tirer parti des différences de taux d’imposition prévues. L’un des exemples cités précédemment est celui de la demande d’une provision pour gains en capital.
Les intérêts de ces prêts doivent être payés au plus tard à cette date pour éviter l’application des règles d’attribution des revenus.
Remarque : Si votre prêt de fractionnement du revenu a été contracté en 2025, les intérêts courus doivent être payés au plus tard à cette date, même si le prêt n’a pas été impayé pendant 12 mois complets.
Les cotisations à un REER ou à un REER de conjoint effectuées avant ou à cette date seront déductibles dans votre déclaration de revenus de 2025, dans la limite de votre plafond de cotisation à un REER. Le plafond REER pour 2025 est de 32 490 $. Vérifiez auprès de l’ARC votre plafond de cotisation à un REER.
Remarque : Si vous avez eu 71 ans en 2025, vous n’aurez que jusqu’au 31 décembre 2025 pour verser une dernière cotisation à votre REER.
Si le montant du remboursement minimum n’est pas effectué à cette date ou avant, il sera imposable dans votre déclaration de revenus de 2025.
Voici, sans s’y limiter, les éléments à prendre en considération :
Remarque : Un avantage imposable en intérêts imputé peut s’appliquer lorsque vous remboursez la totalité ou une portion d’un prêt impayé aux actionnaires. Consultez votre conseiller fiscal à ce sujet.
Remarque : S’il est judicieux de mettre en œuvre une stratégie de vente à perte à des fins fiscales dans votre portefeuille de placements d’entreprise, vous pouvez vérifier s’il existe un solde positif dans le CDC et s’il faut déclarer un dividende en capital avant de vendre des placements. En effet, la portion non déductible des pertes en capital subies diminuera immédiatement le solde du CDC.
Nous vous recommandons de discuter de ces stratégies avec vos conseillers juridiques, fiscaux et en placement avant de les mettre en œuvre, afin de vous assurer qu’elles s’inscrivent dans votre plan patrimonial global.
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